Les femmes chinoises des minorités situées au pied de l'Himalaya, les Miao de la province du Yunnan notamment, confectionnent entièrement leurs textiles, vêtements et parures. Elles maîtrisent l'orfèvrerie, le travail de l'argent principalement, mais surtout le tissage et la broderie. Dans ce dernier domaine, elles démontrent un savoir-faire exceptionnel illustré sur cette page au travers d'une simple collection de bracelets. L'étendue de leur imagination, leur incroyable capacité à marier les couleurs, leur maitrîse technique des différents points de broderie, de la couture, du pliage et leur inventivité font de chaque pièce, unique, une véritable oeuvre d'art.
On découvre ici une technique consistant à plier des portions de tissu ou de papier pour créer un décor.
Le décor de cette pièce, bien que brodé, rappelle la technique des pliages précédents.
Il est troublant de constater la proximité de certaines de ces broderies avec les décors se rapportant aux mouvements Art nouveau et Art déco des années 1920 en Europe.
Le feutre, mais aussi le coton, la soie et le satin sont travaillés.
Le travail de points lancés, tons sur tons, de la pièce ci-dessus rappelle presque des coups de pinceaux et des oeuvres comme les nymphéas de Claude Monnet par exemple.
Le point de Pékin est une technique que l'on retrouve fréquemment employée sur les vêtements chinois ainsi que sur les broderies aussi bien populaires qu'impériales - d'où son nom. Il s'agit en fait d'un noeud qui tout en offrant un effet de relief donne l'impression d'une petite perle.
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